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Voir Simultanément

Sortir du système horizontal d’un jeu économique pour trouver la libre verticale qui va du noir et blanc pris pour différence visible vers un invisible perçu dans un entre-voir transparence bleue.

Voir simultanément l’envers et l’endroit pose l’invisibilité en finalité du regard, comme un jeu de convergence de points de vue. Celle-ci n’est que perception de l’infini, comme si à partir d’être l’on ne pouvait ignorer son contraire. En lieu de l’art trouver la clé, le jeu inverse du créateur, peindre jusqu’à la perception de la transparence de l’entre-deux… considérer l’humain dans sa réalité d’être ce qu’il est. Poser l’artiste Hors du mimétisme créationniste serait de n’exposer que les processus possibles d’être au monde.  Ne concevoir que le principe d’être là vivant, plus de pourquoi… mais une acceptation du vivre de vivre sans justification d’histoire. Ainsi la vie ne serait que de son principe un incessant mouvement d’installation. Plutôt que d’envisager l’art dans un jeu de causalité, de début et de fin, amenons-le dans un réel de vivant. Vient l’impossibilité de l’Un dans sa solitude, pour ne considérer que le principe de la coïncidence des contraires et de leur non-être commun. II n’y a aucune prévalence de l’un mais un jeu trinitaire qui équilibre sa construction et sa dé-construction. Pour inverser la frontalité entre la ligne du regard et le plan du tableau, il est nécessaire de sagittaliser l’oeuvre en posant le voir en profondeur. Cela est possible en allant vers une oeuvre transparente où toutes les successions de plans s’annulent à l’infini, la possibilité de peinture tient à l’espace qui est laissé libre, comme cheminement sans but, simple ouverture absolue. Cette démarche se place dans le voir mais sans le pouvoir que s’attribue celui qui voit dans une banalité coutumière suivant le conditionnement éducatif. Et si l’artiste ne faisait rien qu’une immensité de vide l’inversion de la création ?

Ses structures

Entré en art voilà 40 ans, Jean Claude Ajas alias sajA-Ajas aveugle à 17 ans, a commencé par la sculpture sur bois, puis a développé une peinture extra-visuelle et des structures colorées et des installations.

Jean Claude construit ses oeuvres autour de l'élément central, la vacuité intérieure et extérieure pour induire la circulation du regard et du corps. Le spectateur devient acteur, ses sculptures sensorielles sont concues pour aller au delà de l'objet, au delà de ce qui arrête le regard, une ouverture vers l'infini !

La plupart de ses œuvres sont tri-dimensionnelles, ce sont des constructions faisant appel à plusieurs matériaux. Elles assemblent parfois couleurs, matières, vides, reflets, formes et transparences. Comme toutes réalisations en 3 dimensions, de telles œuvres ne se présentent jamais en totalité à l’observateur.  Celui-ci doit changer de poste d’observation pour découvrir toutes les faces et profils qui les constituent…  Dans cette fin, il fait à ses constructions assumer une fonction de lieu de passage et non d‘objets esthétiques. Alors, plutôt que de les admirer ou de chercher à les comprendre, on devrait d’abord transiter par eux.