Echec et mat
Tu t’en vas à la dérive sur la rivière du souvenir.
Et moi, je reste sur la berge, le poing serré, l’âme à vif.
Ton absence a tout creusé, jusqu’à mes fondations.
J’ai crié ton nom dans des pièces vides, sans écho.
Parfois je t’en veux de m’avoir laissée là, sans mode d’emploi.
J’avance bancale, avec des morceaux de toi dans les poches.
Échec et mat. C’est mon tour de tomber.
Tu étais mon abri, même quand le toit fuyait.
Et je t’écris encore, comme si tu pouvais lire entre les lignes.
Juste pour te dire que je n’ai pas fini de te chercher.