Refuge

Parfois, le corps dit stop. Et tout s’arrête.
Les amis s’éloignent, le travail s’efface, l’amour se tait. Juste le vide.
Alors tu te retires, à bout de souffle. Non par choix, mais par nécessité.
Tu cherches un refuge loin du vacarme, dans la solitude imposée, dans des lieux oubliés.
Les murs fissurés sont le miroir de ta chute, ils portent l’écho de l’abandon du monde.
Et pourtant, au cœur de la désolation, quelque chose tient encore.
La nature, elle, murmure.
Des lianes traversent les vitres brisées, une lumière pure filtre par les fentes.
Là, tu pleures ce qui fut perdu. Et dans ce chaos, une force s’amarre.
La terre te répond. Les arbres, le silence. Tu écoutes ce qui vit.
Et dans cette nudité surgit une vérité : mon fils, mes racines.
C’est là que tout recommence. S’ancrer, pour ne pas sombrer.
Revenir à l’essentiel. Lentement.
Tu te réinventes pour ne pas disparaître.