Karine Granger dans sa nouvelle série «Tango #1» nous fait vaciller dans le monde des lumières de la nuit et de l'intime, des corps qui se rencontrent, des âmes bercées par le rythme envoûtant du Tango.
Tango des couleurs et de la sensualité des corps qui s'attachent, la peau, le vêtement, la chaussure, la lumière, autant d'apparats scéniques et cinématographiques, et la proximité des corps réunis pour l'amour du tango, une ambiance plus que prégnante qui font exister la danse et la photographie.
Karine capture l'odeur des corps qui s'entremêlent, leurs courbures dans un lâcher-prise maîtrisé, la sensualité des mains qui saisissent avec fermeté, la ronde des talons qui s'entrelacent, l'intensité de l'intention des gestes précis et elle sublime la beauté des femmes dans cette domination douce et langoureuse du Tango, elle éveille nos sens... elle nous autorise , Femmes à nous laisser aller à être belles. Virginie Papin
REGARD SUR SES SERIES
BIOGRAPHIE Karine Granger
Après une formation artistique en photographie à l’Ecole Supérieure des Arts de l’image le « 75 », à Bruxelles, j'ai rejoint le sud de la France et particulièrement les Cévennes où je poursuis actuellement mon travail artistique.
Formée au reportage, la photographie reste pour moi un lien essentiel au monde. C’est dans la relation que les hommes et les femmes établissent entre les lieux, un espace particulier, un territoire, des objets du quotidien que je fixe mes images. Le point de départ de mon travail photographique part avant tout d’un désir de rencontre. Je déambule, je collecte, j’écoute, je photographie. Je me laisse guider par la curiosité et la première rencontre émotionnelle. Je donne plus à voir les traces d’une impression ressentie ou d’une sensation traversée. La photographie est pour moi un acte ancré dans l’obsession permanente du temps. Passé, présent qui le traverse, mémoire des lieux, des gens …ce qui du passé reste encore à nous nourrir… ce qui fait le présent, mais qui n’est déjà plus… et tout ce qui me permet l’illusion de l’avenir. Je rassemble ensuite les images en constituant des séries narratives laissant le spectateur à sa propre émotion, un pas ouvert dans l’imaginaire.